Le lin cultivé, est étroitement apparenté au lin sauvage avec lequel il est totalement interfertile. Les principaux changements sous l’effet de la domestication sont l’apparition de capsules indéhiscentes, de graines plus grosses et plus riches en huile, ou bien de longues tiges à proportion élevée de longues fibres.
On distingue ainsi deux types de lin cultivé, le lin textile et le lin oléagineux.
Dès le semis, les pratiques peuvent avoir une influence sur la régularité du lin fibre et sur la rentabilité de la linière ensuite. Il convient donc de « bien maîtriser les paramètres sol, semences et semoir ». Avec l’augmentation des surfaces de lin fibre, il est « essentiel d’être vigilant sur le choix des parcelles, la qualité de la terre, les reliquats d’azote, la rotation et enfin la présence habituelle d’adventices tels que le liseron et les graminées ». En effet, ces nombreux facteurs participent à la « rentabilité d’une linière ».
Dès le semis, les pratiques peuvent avoir une influence sur la régularité du lin fibre et sur la rentabilité de la linière ensuite. Il convient donc de « bien maîtriser les paramètres sol, semences et semoir ».
Avec l’augmentation des surfaces de lin fibre, il est « essentiel d’être vigilant sur le choix des parcelles, la qualité de la terre, les reliquats d’azote, la rotation et enfin la présence habituelle d’adventices tels que le liseron et les graminées ». En effet, ces nombreux facteurs participent à la « rentabilité d’une linière ».
Les fleurs de lin ne sont qu’éphémères, lors de la floraison, leur durée de vie n’excède pas quelques heures. La floraison à lieu généralement aux alentours de mi-juin, les champs de lin acquièrent alors une magique couleur bleutée. C’est à cette étape que les fibres de lin atteignent leur taille maximale.
Durant le rouissage, le liniculteur doit veiller à retourner régulièrement les andains afin d’obtenir un rouissage homogène. En effet, le lin ne doit ni être trop roui ni pas assez afin d’obtenir une qualité de fibre parfaite qui pourra être exploitée par les industries textiles.
Les fibres du lin sont contenues dans l’enveloppe externe de la tige, communément appelée « paille ». Pour pouvoir les exploiter, il est nécessaire de les extraire et de les débarrasser du bois présent au centre de la tige, valorisé sous forme de paillettes de bois.
Processus mécanique, ses étapes successives sont l’égrenage, l’étirage, le broyage et le battage. Les fibres obtenues se classent en deux catégories : fibre longue (le long brin ou filasse) et fibre courte (les étoupes).
Le teillage est le terme désignant l’opération de première transformation industrielle de la paille rouie de lin. Le teillage est la séparation des fibres du bois de la plante. Il s’agit d’une extraction mécanique des fibres réalisées par battage de la matière (étape de décortication) puis séparation des différents produits obtenus.
Le lin cultivé est une espèce de plantes originaire d’Eurasie.
C’est une plante herbacée annuelle, largement cultivée pour ses fibres textiles et ses graines oléagineuses.
Le lin a commencé à être cultivé dans le Croissant fertile. Les restes de graines de lin trouvés dans les villages agricoles du Néolithique sont d’abord de petites tailles, comme celles du lin sauvage.
Les graines remontant à 10 500 ans sont plus grosses, jusqu’à devenir aussi grosses que celles du lin cultivé actuel, à partir de 8 600 ans.
De plus, la culture du lin suivra les voies de diffusion de l’agriculture néolithique depuis le noyau du Croissant fertile vers l’Europe et la vallée du Nil.
Le lin fut, historiquement, une des premières espèces cultivées en Asie du Sud- Ouest, avec l’amidonnier, l’orge, la lentille et le pois.
A partir de l’âge du fer, principalement à la période gauloise, les sociétés connaissent une nouvelle période d’acquisition de végétaux sous l’impulsion de navigateurs-marchands qui sillonnent la Méditerranée. Les populations indigènes entrent dans la polyculture et l’agriculture méditerranéenne se met en place. Non seulement des espèces annuelles comme les céréales et les légumineuses sont cultivées mais on va aussi exploiter des arbres tels que la vigne, le figuier et
l’olivier.
La campagne gauloise est alors parsemée de nombreuses exploitations agricoles, les champs se trouvent le plus souvent à l’extérieur de l’enceinte du village, le paysage ressemble déjà fortement à celui de nos campagnes actuelles, les rendements obtenus avec l’utilisation des outils en fer supposent que les étendues cultivées étaient déjà très importantes. Les gaulois cultivaient des céréales (blés, orge, avoine, millet), des légumineuses (lentilles, pois, féverolles, ets) et des plantes oléagineuses (lin, chanvre, caméline, pavot).
Avec le temps qui passe, la technique du rouet qui date du 13ème siècle (aux environs de 1272) est en fait une mécanisation du fuseau. Il se compose d’une roue que l’on fait tourner à la main pour les premiers modèles. Puis, Léonard de Vinci ayant apporté sa petite contribution, le rouet est actionné au pied par l’intermédiaire d’une courroie donnant un mouvement de rotation au fuseau qui va prendre la forme d’une bobine.
La mécanisation date de la fin du 19ème siècle, avec l’apparition des filatures.
Enfin, filé, le lin est mis en écheveau pour être envoyé au tisserand (tissage manuel, tissage mécanique, métier à tisser) le tissu subira encore le blanchiment et la teinture avant d’arriver dans nos armoires.
Rouies et bien séchées, les tiges subissent le teillage aussi appelé l’écangage ou broyage, opération réalisée à l’aide d’une broie (aussi appelée brisoir) de façon à écraser la partie dure et ligneuse afin de permettre le sérançage, c’est à dire d’en séparer la partie textile ou filasse.
Le début du 20ème siècle verra l’apparition d’une machine pour un broyage mécanique de plus grande rentabilité. Lors de la séparation du bois et de la filasse on obtient d’une part des particules ligneuses appelées « anas » qui servent, pressés, à faire des panneaux agglomérés de particules en menuiserie et la fibre débarrassée de sa « paille », fibres longues appelées filasse et fibres plus courtes que l’on nomme étoupe.
L’étoupe pourra être utilisée pour fabriquer du « non tissé ». La filasse elle, passe alors au peignage et au cardage pour assouplir, démêler et paralléliser les fibres.
La France est leader mondial de la production de lin textile. Et de toutes les régions, la nôtre est la première productrice en volume et en qualité. Cela fait grimper la Normandie sur la plus haute marche du podium linier textile mondial, la Haute-Normandie assurant à elle seule 50% de la production mondiale de fibres de lin de qualité. Ce n’est pas rien et ce n’est sans doute pas fini, car l’ère des matériaux composites ouvre de nouvelles perspectives.
Le lin, une fibre en or pour la planète : D’une plante remarquable qui n’a besoin d’aucune irrigation, aucun défoliant et quasiment aucun intrant. Elle retient bien les gaz à effet de serre : chaque année, sa culture en Europe permet de retenir 250 000 tonnes de CO2.
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